PRADO : la mise au point de l’UNSSF
« Projet d’accompagnement du retour à domicile pour la mère et l’enfant »
Le PRADO nous est présenté comme un accompagnement au retour à domicile sans rapport avec une sortie précoce. Il organise deux visites supplémentaires par une sage-femme libérale à domicile après la sortie.
Dans ce cadre strict, c’est bien une façon d’améliorer nos prises en charge en accompagnant les premiers jours. Ce programme reconnait la place légitime des sages-femmes libérales auprès des femmes et de leurs nouveau-nés
De ce point de vue, c’est un progrès.
Cependant, l’UNSSF déplore :
- l’intervention inutile d’un administratif de la CPAM à la maternité pour « orienter les femmes vers les sages-femmes libérales »
- le cantonnement de notre intervention au postnatal là où il faudrait favoriser une prise en charge continue dès le début de la grossesse
- le paradoxe qui consiste à offrir une prise en charge de qualité à des femmes qui vont bien alors que les femmes en difficulté, justifiant d’un soutien « rapproché », pourraient sortir de la même façon à J3 sans proposition d’accompagnement.
- le blocage de nos honoraires, avec des tarifs qui ne prennent en compte ni le temps passé ni les contraintes supplémentaires (continuité des soins, astreintes)
- la séparation de la diade mère-enfant si l’état de santé de l’un ou l’autre nécessite une ré-hospitalisation.
Nous avons cependant obtenu qu’un contact ait lieu avant l’accouchement (si possible tôt dans la grossesse) ce qui améliorerait la continuité du suivi et éviterait l’intervention d’un tiers.
La position de l’UNSSF:
- Nous encourageons les sages-femmes à contourner le dispositif PRADO pour s’entendre, autant que possible, directement avec les femmes, et ce le plus tôt possible dans la grossesse.
- Nous revendiquons des évolutions tarifaires globales. Nous refusons une réévaluation isolée des forfaits « Suites de couches ».
- Nous continuons à défendre une prise en charge continue en affirmant notre place de pivot dans la maternité physiologique.