Et maintenant , où en sommes-nous ?
Après les annonces de Mme Touraine, l’Union attendait la mise en œuvre des propositions, propositions qui montraient que désormais la Ministre connaît bien notre profession et nos problématiques.
Malheureusement, après un moment de vide, les réunions reprennent mais le climat s’est dégradé, sans décisions encourageantes.
L’Union, qui a toujours eu à cœur de défendre la physiologie et la place des sages-femmes dans le système de soins à leur juste place, constate que les discussions ne se dirigent pas vers les demandes de reconnaissance et d’autonomie exprimées et promises.
Dans les groupes de travail, les syndicats de médecins font entendre leur volonté de blocage et il ne se dessine pas de désir de travailler ensemble.
Les discussions piétinent et les sentiments qui ressortent sont l’amertume et le découragement.
Nous ne commenterons pas la contribution du Dr Hedon, elle lui appartient mais nous ne nous lui répondrons pas.
Nous défendons la place des sages-femmes dans le 1er recours à l’hôpital avec les centrales syndicales, comme en libéral avec les associations.
Notre demande est le respect de nos compétences clairement définies et parfaitement connues du ministère.
Elle est aussi de travailler pour un salaire correspondant à notre formation et nos responsabilités.
Les discussions s’éloignent de ces préoccupations et ne permettent pas d’avancer.
Exigeons désormais de recentrer les débats sur nos demandes.
Les dentistes, infirmières et autres professionnels de santé n’ont jamais négocié en présence des syndicats de médecins.
De même, pour les sages-femmes, leur participation n’est absolument pas justifiée.
Exigeons de repartir sur la place de la sage-femme dans le système de soins et de permettre aux sages-femmes de tout exercice d’exercer pleinement leurs compétences avec les bénéfices connus et reconnus depuis longue date pour la santé publique.
Exigeons de replacer la physiologie au centre du débat et du respect des familles qui nous font confiance.
C’est le rôle d’un syndicat professionnel et le combat de l’Union de toujours. Ne nous égarons pas dans des discussions stériles et destructives.
Pour cela, nous devons nous retrouver autour de la table au ministère entre sages-femmes et rester fermes sur nos convictions.
Sophie Foucher,
Présidente de l’UNSSF
Juin 2014