Pari gagnant

L’UNSSF s’attache à défendre en parallèle les droits des sages-femmes, la qualité des soins, et l’accès aux soins pour tous.
Nous faisons le pari d’un système de santé permettant à ceux qui l’exercent d’en vivre dignement et à ceux qui en bénéficient d’être parfaitement «soignés» aux tarifs conventionnels.

Pourquoi ?

Parce que les professionnels de terrain, très bien formés, très compétents que sont les sages-femmes sont mal utilisés. Le morcellement des prises en charge cherche à se compenser par une surenchère d’examens et de techniques à la fois dispendieux et superflus.

Parce que les spécialistes de la pathologie que sont les gynécologues obstétriciens voient leur spécialité coà»teusement sous utilisée dans le suivi de maternités physiologiques, domaine d’excellence des sages-femmes.

Parce que la réorganisation des maternités, la crainte du médico-légal, la déresponsabilisation de l’état qui laisse prendre en charge le coà»t du handicap par les assureurs plutôt que par la solidarité nationale conduisent à une onéreuse médecine défensive où il vaut mieux en faire toujours trop.

Alors oui, l’UNSSF fait le pari qu’en situant les sages-femmes comme acteurs de premier recours de la maternité, en créant des filières physiologiques, en replaçant les professionnels de la périnatalité au coeur de leurs compétences respectives – physiologie pour les sages-femmes, pathologie pour les obstétriciens – il y aurait suffisamment d’économies générées pour que chacun, salarié ou libéral soit correctement rémunéré sans peser sur le budget de l’assurance maladie.

L’UNSSF fait le pari qu’en améliorant la globalité et la cohérence de leurs prises en charge, les femmes et les familles seront à la fois plus satisfaites et mieux soignées.

L’UNSSF fait le pari qu’en réorganisant les réseaux de soins pour y intégrer une filière physiologique sage-femme, en permettant que ville et hôpital travaillent en réel partenariat, les durées d’hospitalisation seront écourtées voire supprimées (accouchement à domicile, maison de naissance) sans sacrifier la qualité des soins.

Cette vision va au-delà de la défense des droits des sages-femmes.

Nous ne souhaitons pas voir notre profession accéder au secteur 2 car cela servirait d’alibi à nos interlocuteurs institutionnels pour ne plus revaloriser nos cotations.

Nous refusons de sacrifier l’accès au soin sur l’autel de nos rémunérations.

Ce sont des choix difficiles à défendre car moins immédiatement efficaces pour notre profession. Mais ils portent en eux l’espoir d’une organisation de la périnatalité satisfaisante pour tous les acteurs, respectueuse des usagers et économiquement pérenne.

L’avenir des sages-femmes est devant nous !

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