Port-Royal

Le décès in utero d’un enfant a été largement médiatisé ce week-end et l’UNSSF n’entend pas participer à la surenchère. Nous souhaitons respecter la douleur de la famille, qu’elle soit assurée de toute notre empathie.

L’UNSSF tient également  à marquer sa solidarité avec les sages-femmes et l’équipe de Port Royal, qui font au mieux malgré des conditions difficiles d’exercice.

Nous le savons tous, le travail au sein d’établissements aux locaux et aux normes de personnels inadaptés  à la densité des naissances épuise chaque jour un peu plus ceux qui y exercent.
Dans la tourmente que la maternité de Port Royal traverse actuellement, nous les assurons de notre soutien confraternel.

Depuis de nombreuses années, l’UNSSF souligne les dérives de l’organisation des soins en obstétrique qui, sous prétexte de sécurité, concentre les accouchements au sein de maternités toujours plus importantes.
Ces regroupements (1369 maternités en 1975, 554 en 2008) se font en économisant à chaque fois le nombre de lits (la France est passée de 22 accouchements /lit/an en 1975 à 46 en 2008) et les personnels.

Alors que l’accouchement est la plupart du temps un événement physiologique, seuls 33 % d’entre eux se sont déroulés dans des maternités de type 1 (chiffres 2007).
Baser la prise en charge de la naissance sur le pari du risque maximum montre ici ses limites. Les maternités de type 3 sont des établissements à la fois couteux et saturés.
Afin de leur permettre d’exercer au mieux leur mission, il faut favoriser sur l’ensemble du territoire l’existence d’autres structures, moins lourdes dans leur gestion mais suffisamment dotées en personnel.

L’UNSSF demande depuis longtemps le gel des fermetures de maternités de proximité, la révision des normes en personnel, tout particulièrement des sages-femmes,  acteurs de première ligne, ainsi que l’expérimentation des maisons de naissance.

C’est ce message que l’UNSSF continuera à porter.

0 Partages
Tweetez
Partagez
Partagez