Intervention de M-A. Poumaer
Elle fait remarquer que les décrets fixent des normes minimum de personnels : «…Le personnel intervenant dans le secteur de naissance ne peut être inférieur, à tout instant, aux effectifs suivants… » mais que ces effectifs minimum de sécurité deviennent des effectifs maximum pour les établissements.
L’effet positif de ces décrets a été le développement des réseaux mais l’effet négatif est un abord de l’accouchement comme un évènement à haut risque, avec une recherche de la maîtrise de ce risque.
Elle pose la question un peu provocatrice : « Les niveaux 1 vont-ils disparaître ? »
Peut-on espérer une politique de périnatalité qui permette une naissance sécurisée qui ne soit pas hyper-médicalisée ?
Les conditions de travail des sages-femmes : 20 000 sages-femmes pour 800 000 naissances
En majorité des salariées et 14% de libérales. Ces trajectoires professionnelles et ces profils d’activité font que les sages-femmes ont des regards différents sur leur profession.
Mais sur le ressenti sur l’évolution de leurs conditions de travail, les sages-femmes insistent surtout sur une dégradation de leurs conditions de travail et particulièrement dans les établissements publics (48%), elles insistent sur le nombre d’heures supplémentaires, sur la difficulté au droit aux congés, l’augmentation des tà¢ches administratives, la médicalisation plus importante, la technicité trop présente, la frustration et l’inquiétude à propos du temps consacré aux patientes et la rémunération inadaptée des sages-femmes par rapport au niveau de responsabilités.
Pour rappel :
- Salaires FPH : 1700€ en début de carrière à 2800€ en fin de carrière
- Revenu moyen libéral : 2200€
Cette intervention veut faire le constat, veut poser des questions mais inciter surtout à travailler en amont pour réagir et faire des propositions.