Lettre ouverte aux jeunes diplômés

Nous sommes interpellés par de nombreux courriers de jeunes diplômés témoignant de leurs difficultés à trouver un emploi.

En réunion du SFMa-CASSF, les représentants des étudiants ont également fait remonter ces inquiétudes.

Si nous comprenons le désarroi actuel, nous affirmons notre confiance dans l’avenir de notre profession. Elle a déjà connu ces moments de crise avant de nouveaux départs.

L’emploi, quel qu’il soit, répond aux lois de l’offre et de la demande. Actuellement les institutions sont dans des politiques d’économies draconiennes et réduisent les embauches.

La prise en charge de la santé se modifie, tout particulièrement en périnatalité. La prise en charge institutionnelle, à laquelle préparent essentiellement les études, va progressivement laisser la place à un suivi « en ville ». Le Prado n’est que la première phase, encore discrète, de ce bouleversement annoncé.  Demain, nous exercerons sans doute plus souvent en libéral – maison ou réseau de santé – qu’en institution.

La formation initiale est d’ailleurs en train d’être restructurée et  préparera mieux les jeunes professionnels à cette autre façon d’être sage-femme.

De nouvelles compétences ont été offertes aux sages-femmes et les femmes se tourneront vers nous également pour leur suivi gynécologique. Notre métier s’élargit progressivement de la maïeutique à la santé génésique.

Certains réclament une diminution du numérus clausus qui est actuellement de 1017 étudiants pour les 35 écoles. Nous n’avons pas de réponse définitive. 5 années de formation : la projection et la prévision des emplois sont très difficiles à faire selon cette échéance.

Le paradoxe est que les pouvoirs publics comptent sur notre profession pour répondre à des besoins de santé qui ne sont actuellement pas ou plus satisfaits sur l’ensemble du territoire mais ne la soutiennent pas clairement.

Il nous faudra être bien plus nombreux quand les femmes se tourneront systématiquement vers les sages-femmes. C’est ce combat qu’il faut mener. C’est dans ce combat que l’UNSSF s’est engagé de longue date en défendant la place de  notre profession comme premier recours pour la santé des femmes. Les avancées sont déjà importantes et c’est ce combat que nous allons continuer ensemble.

L’UNSSF

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